Découvrir un pays que peu de gens peuvent situer sur une carte est une expérience fascinante.
– L’Ouzbékis… quoi?
– C’est où, ça?
– T’as pas peur? C’est dangereux, non?
C’est bien normal. Après tout, on entend très peu parler de l’Ouzbékistan au Québec.
Après 3 semaines à parcourir le pays, je vous confirme qu’on en sort agréablement surpris!

L’Ouzbékistan fait partie de ces pays en « kistan » (qui veut justement dire pays), situés en Asie centrale. Ils sont cinq au total : le Turmékistan, le Kirgistan, le Kazakstan, le Tadjikistan et finalement l’Ouzbékistan.
La présence arabe, mongole et russe a fait de ce coin de la planète un endroit pas du tout homogène. Et, on aime ça. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que son emblème national est le phénix. Tel un oiseau qui renaît de ses cendres, l’Ouzbékistan est un pays qui s’est construit au fil de ses invasions pour finalement obtenir son indépendance en 1991.

En pleine transformation, l’Ouzbékistan est toujours un pays en voie de développement. Une grande partie de la population travaille fort et dur dans les champs de coton. D’ailleurs, les conditions sont encore très difficiles. Par exemple, les travailleurs reçoivent un minime salaire de 4 sous par kilo de coton ramassé. Les métiers de l’artisanat où l’on produit des foulards ou tapis en soie frôlent l’exploitation. C’est un pays de dur labeur.

L’Ouzbékistan est un pays musulman avec une tendance très libérale. Le voile est facultatif lors des visites de mosquées, mais surtout la vodka est disponible dans tout le pays!Évidemment, la présence soviétique y est pour quelque chose…

Le plus surprenant est le sentiment de sécurité qu’on a en visitant le pays. Après quelques jours en Ouzbékistan, on réalise que les gens n’ont pas de malice. Pendant un arrêt dans une halte routière, j’ai laissé ma caméra à une dame qui m’a offert de la tenir pendant que j’allais aux toilettes. Je n’aurai même pas fait ça à Montréal. Marcher à la tombée de la nuit n’est pas un problème non plus. On se sent constamment en sécurité.

Le peuple ouzbek est chaleureux et infiniment gentil. Même si les européens sont beaucoup plus nombreux à visiter ce coin du monde depuis au moins une dizaine d’années, il n’en est pas autant pour les Nord-Américains. Curieux, les gens nous saluent à travers les vitres de l’autobus. Ils veulent également qu’on prenne des photos d’eux et en prennent avec nous. Sans mentionner les cadeaux inattendus : morceau de melon ou de friandise lorsqu’on croise le regard de certains. Impossible de refuser!

Peu nombreux sont les gens qui parlent anglais. Des bases en russe peuvent être utiles. Au niveau de l’écriture, on voit de tout : alphabet cyrillique, latin et arabe. Un vrai mélange! J’ai aussi appris que Kim en Ouzbek veut dire « qui ». Ça donne un résultat un peu cocasse quand on se fait demander son nom.

Côté gastronomie, on mange très (trop) bien. D’ailleurs, le pain ouzbek est à se rouler par terre. Cuit dans un tandoor, il ressemble un peu au pain naan en termes de cuisson, mais change de forme (et de goût) selon la région. Frais et chaud au repas, c’est un vrai délice! La nourriture est également extraordinaire : brochettes, dessert feuilleté, samsas, soupe et salade diverses à chaque repas. Miam!

Que dire de l’architecture! Les majoliques colorées dans une panoplie de nuances de bleu décorent à merveille les anciennes madrasas (école coranique) et mausolées de toutes sortes. S’attarder à tous les détails est hypnotisant!

Pour ma part, je suis tellement heureuse d’avoir découvert ce nouveau pays. Un petit bijou à explorer. Il faut dire que le vent dans les cheveux, le regard à l’horizon, il y a peu de choses que j’aime autant que de voyager.

Maintenant, direction Pérou pour un autre circuit de découvertes!
Nathalie
Quel beau portrait de ce pays des « Stan » qui donne envie d’être visité! Ça m’a fait penser au blogueur One Chaï 🙂 Et ça se poursuit au Pérou pour ton 4e anniversaire de « nouvelle vie »! Tu as le vent dans les voiles chère Kim! Et que ça se poursuive!