Je sais, je sais, on ne dit pas la Polonie, on dit la Pologne. C’est Victor qui m’a sorti ça un jour et je peux pas m’empêcher de trouver ça mignon. Comme quand il m’a dit que c’était déceptionnant ou qu’il devait aller chez la coifferesse. (Il fait dire que lui, au moins, il sait comment écrire Auschwitz). Mais bon, c’est pas le sujet de cet article…
Ce que je retiens de ma semaine en terre polonaise? C’est que la Pologne est un pays surprenant. Dans le bon sens du terme. Et, ce n’est pas seulement parce que j’ai appris que le pape Jean-Paul II, Chopin, Copernic et Marie Curie sont tous originaire de la Pologne, mais également au niveau de leur gastronomie et de la gentillesse exceptionnelle de ces habitants.
Kraków et Warszawa
Comme dans n’importe quel pays où il existe deux grandes villes, on retrouve aussi une rivalité du type Montréal-Québec en Pologne, mais ici c’est Cracovie-Varsovie. Il font même compétition au niveau de leur emblème, une a son dragon et l’autre sa sirène. Les deux villes sont bien différentes, mais Cracovie est encore un peu amer que ce soit Varsovie qui soit maintenant la capitale.
Le lendemain de mon arrivée, le 11 novembre, on y célébrait la journée de l’Indépendance. Les célébrations étaient plutôt chaotique à Varsovie (manifestations de tout genre), mais à Cracovie, les gens chantaient ensemble des chansons à réponses. Sympathique.
Adepte de free walking tour, j’ai testé ceux des deux villes. À Cracovie, j’ai opté pour celui sur la vieille ville (en español, si, si!). Magdalena (nom, très populaire en Pologne (!)), nous a fait visité tous les recoins de cette ville riche en histoire. Un des bons côtés que Varsovie ait pris la place de Cracovie comme capitale, c’est qu’elle a été épargée pendant la deuxième guerre mondiale. Du côté de Varsovie, la ville a dû être complétement reconstruite après la guerre. Toutefois, elle a tellement été bien reconstruite, qu’elle est maintenant intronisée comme patrimoine culturel de l’Unesco, de la même façon que sa rivale. Pour Varsosie, nous avons opté pour une visite sous la thématique communiste. Période d’après guerre. Tout autant intéressant (malgré la pluie).
Auschwitz, les juifs et l’histoire polonaise
La Pologne a une histoire difficile. Prise entre l’Allemagne et la Russie. La Pologne, mais surtout son peuple, a beaucoup souffert au fil des années. Ses nombreuses tentatives de Uprising, le massacre de Katyn, où les russes ont tués les officiers et intellectuels polonais et évidemment la 2e guerre mondiale, en témoignent. Par contre, c’est le seul pays a pouvoir se vanter d’avoir conquit Moscou, mais ça date de 1609…
Quelques jours après mon arrivée en Pologne, j’ai pris l’autobus vers Auschwitz. On ne prend pas vraiment de photos là-bas, mais je trouve que celle-ci représente bien l’atmosphère. Une photo floue, grise, triste. La journée a passée vite, avec notre arrêt à Birkenau (site beaucoup plus grand que Auschwitz, situé à 3km de là) nous avons même manqué de temps pour tout visiter.
C’est difficile d’écrire quelque chose sur cette expérience. C’est difficile de dire ce qu’on ressent. C’est finalement deux jours plus tard, lorsque je suis allée visiter la Schindler’s Factory (un super musée interactif sur la 2e guerre mondiale), et où j’ai lu cette phrase «Every square inch of Auschwitz is full of human blood» que je me suis dit, que c’était ça. Que c’était la meilleure phrase pour comprendre comment on se sent là-bas. Imaginez un endroit où le sol est rempli de sang humain. C’est difficile. C’est inhumain. C’est de voir une industrialisation de la mort. Et, c’est ça qui fait mal. Mettons, que c’est facile d’avoir le motton. De mon côté, j’ai réussi à tenir le coup jusqu’à ce que j’arrive à ce panneau, à côté du mémorial pour les juifs. Ouch.
Avec toute son histoire, c’est seulement depuis 25 ans que la Pologne est redevenue libre. Même temps que la chute du mur de Berlin. C’est tellement récent. C’est ce qui est le plus terrifiant.
Gastronomie et culture polonaise
Grand surprise au niveau culinaire! Je ne m’attendais certainement pas à aimé autant la nourriture polonaise. Malheureusement, je n’ai pas pris de photos de mes meilleurs repas!
Fait intéressant à Varsovie, on y retrouve des Milk bar (où on ne sert pas du lait). Héritage de l’ère communiste, il s’agit plutôt de restaurants subventionnés par l’État, où on mange bien (et beaucoup) pour à peine quelques zlotys. J’ai aussi goûté une bière chaude avec cannelle et clous de girofles, ainsi qu’un Zapiekanka, espèce de subway grillé. Les pancakes aux pommes et le Zurek (prononcé Jourek), excellente soupe automnale, font partie de mes coups de coeur.
Au niveau de la langue, moi qui n’est pas très enthousiaste à propos de l’Allemand, et bien le polonais, c’est 100 fois pire. Je vous épargne les leçons de polonais. Mais pour l’info, la ville Łódź se prononce « Woudj ». Ça vous laisse imaginer le reste.
Sinon, nous avions la chance d’habiter à Varsovie chez des amis que nous avions renconté en Inde. Après les avoir vu à Berlin la semaine d’avant, nous avons passé du bon temps ensemble. Le plaisir de rencontrer des gens en voyage et de les revoir! Mais ce n’est pas tout, vraiment, tout le monde que nous avons croisé a été tellement sympathique avec nous.
Leçon : il n’y a pas de mauvais endroits à visiter
Bref, la Polonie* fut surprenante, pour tout ce que j’ai énuméré ci-dessus, mais aussi pour la température où nous sommes passés de la chaleur, au froid et à la pluie. Aussi, parce que j’ai réussi à manger une poutine et écouter un super groupe de Jazz/Pop à Cracovie.
Souvent, on pense qu’il y a des endroits où ça ne vaut pas la peine de mettre les pieds. On s’en tient à ce qui est écrit dans les guides. À ce qu’on croit qui vaut la peine. Mais on est souvent surpris par les endroits qu’on peut découvrir en vagabondant dans les rues. Je crois profondément qu’il n’y a pas d’endroits où il ne vaut pas la peine de mettre les pieds. Comme quoi, ça vaut la peine d’oser l’aventure pour se laisser surprendre!
Sinon, il fait froid aussi de ce côté de l’Atlantique. L’hiver est vraiment arrivé. Dimanche, je m’envolerai vers l’Italie (pour 27 euros – je suis morte de rire) pour un autre 7 jours. Je vous en donnerai des nouvelles après avoir visité Venise, Verona et Milan. J’ai hâte!
Renée Legault
Une bonne cuvée cette semaine…Ciao
Legault-Lefebvre Christiane
Une version modernisée de la Pologne. J’ai eu un peu cette impression de Prague après en avoir parlé avec une amie qui y était allée il y a longtemps.
A Venise, la cafétéria Brek (ou Brik ???… près de la gare Santa Lucia) est un excellent rapport qualité-prix pour Venise. Cela dit, c’est encore mieux si on sort de la ville pour les repas principaux. Beaucoup d’oeuvres d’art extraordinaires peuvent être vues dans les nombreuses églises pour le prix d’allumer l’électricité (si personne d’autre ne le fait)… Il revient moins cher d’acheter les billets de vaporetto en ligne avant d’arriver. Ne pas oublier que c’est la saison de l’Acqua Alta: un coup de sirène équivaut à peu près à 25 cm. d’eau 2 coups à 60 cm,.etc…. La place St-Marc est la première inondée: bottes nécessaires ou sac vert en plastique épais dans lequel marcher… Venise en novembre, c’est froid et humide mais çà doit avoir un charme fou et les touristes sont moins nombreux. A la prochaine.
Kim Fontaine
Super, merci pour les bons conseils!!
Claudette Fortier
Allo ma belle Kim,
J’adore te lire et te suivre, où que tu sois.
Claudette
Kim Fontaine
Merci Claudette! Bisous de l’Italie 🙂 xxx